Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

N

9 mai 2009

Ce n'est pas un gros nez. Non, il n'a pas un gros

IMGP2386

Ce n'est pas un gros nez. Non, il n'a pas un gros nez. "Il doit sentir beaucoup de choses", non, il n'a pas senti que je l'aimerai toujours. Tout le monde raconte des choses, je montre des images, on me dit qu'il n'est pas beau, les gens ont peur, dans la rue on se moque, l'improbabilité d'un couple qui se révolte d'en être un je ne peux pas leur expliquer, la sensibilité la fleur de la peau de l'amour ne s'explique pas. Elle se déchire. Les yeux fermés non plus. Ici, plus de nez, plus d'odeur, plus de moqueurs. Tu me manques.

Publicité
Publicité
2 mai 2009

Un cliché.

Ils n'ont pas compris. Ils ne comprennent pas. Il n'est pas laid, et s'il l'est, il ne peut pas l'être, mais regardez, regardez bon sang. Sublime, sa posture, le contexte. Le tableau et ses lacets défaits. Ses faux airs d'enfant égaré, aux grosses lunettes, gros cheveux, gros coeur, comme je l'aime. Il l'a décroché le tableau. Du mur. Le tableau sur le mur du couloir. Il le trouvait pas beau le tableau. Alors il l'a décroché, même s'il n'avait pas le droit. Le mur est moins fade sans tableau, finalement.

Et puis, à passer la nuit dans le couloir, pardon mon amour, il s'est assis par terre. Son lacet s'est défait. Il a fait mine de le renouer, mais sans conviction. Il s'en fout parfois, des choses, matérielles, de la vie, il est comme ça. Il est beau.

25 avril 2009

Sa gueule sombre comme la mer comme minuit. C'est

Sa gueule sombre comme la mer comme minuit. C'est tout un pays sous les cendres.

Moi je veux pas pieusement piocher dans les histoires des histoires, le noir et le rouge, c'est vraiment la couleur de ses yeux. Mélangés, paumés, exaspérés ça me fait peur, souriants, grognants, mendiants et bourreaux en même temps, ça fait du brun. Violet et des poussières. Des entrailles, dans les yeux, de l'essence, sur laquelle on jette du feu et tout explose.

Pas dans la tête, dans les yeux.

Dans mes yeux et dans ses doigts...

Ils font le bleu, le noir l'encre et le sang, l'amour sous le jour et la nuit sur les chapeaux des maisons des paupières lourdes, lourdes...

3 avril 2009

Je t'ai vu frémir. Emu. Tout en pudeur. Tu

Je t'ai vu frémir. Emu. Tout en pudeur. Tu serrais ma main, d'habitude c'est moi qui serre la tienne en premier. Tu as raison. Le silence il sait mieux que nous.
26 mars 2009

On se trouve con, devant un homme qui souffre.

On se trouve con, devant un homme qui souffre. Des montagnes de muscles et de nerfs qui s'effondrent en une poignée de trois larmes. Ca n'arrive jamais. C'est si subtil. Si peu dans ce qu'il donne, mais il tremble. Ca l'emmerde, hein. Je t'aime. Je t'aime d'être si faible d'être si fort. Quand tout se brise. Le double vitrage insonorisé. Quand l'alarme se déclenche, tu ne sursautes pas. Quand une femme crie, tu cours. Tu as peur, mais ça n'a pas d'importance. La peur. Tu te prends pour un héros, parce que tu en es un. Le plus beau des salauds. Tu as bien le droit, parfois. D'être comme moi.

Publicité
Publicité
22 mars 2009

Assis, il fixe l’écran de l’ordinateur, ses yeux

Assis, il fixe l’écran de l’ordinateur, ses yeux sont grand ouverts. Ses cheveux qui se font la guerre lui donnent un air de savant fou. Il est légèrement penché vers l’écran, ma main est posée sur sa cuisse. Je suis assise à côté de lui, et je le regarde. Il est torse-nu, et glisse sa main droite dans son caleçon. Pas pour se gratter les couilles, juste, comme ça. Ca fait toujours ça, un garçon. Mais lui c’est le plus beau des garçons. Le regard mobile sur les pages qui s’affichent, concentré, il dit comme au silence « Mon amour ! ». Comme ça. Je crois qu’il m’appelle. Il ne me regarde pas, il sait que je suis là. Je me lève, me tiens debout derrière lui, un peu avachie sur ses épaules, je l’enlace. L’embrasse dans le cou. « Ah, bah enfin mon amour… » Et puis, il se lève, recule pour prendre un peu de distance avec moi, me lance son plus grand sourire, avec sa fossette du côté droit qui s’élargit aussi. Il me défie du regard, je le défie aussi, à l’intérieur de mon ventre il fait chaud… Je m’élance, pataude, cours durant ces quelques mètres toujours trop longs qui me sépare de lui, et lui saute dans les bras, il me rattrape de justesse, ses mains cherchent à serrer quelque chose, il serre mes fesses, je le mords. Il rit, et quand il rit, de petits traits apparaissent sur le côté de ses yeux, et ça fait un peu comme des rayons de soleil. J’embrasse à la hâte sa moustache qui ne me pique plus, j’ai l’habitude… Même ses épines sont comme du coton… Il caresse mon dos, le souffle court, je l’étouffe de baisers, ses grands bras pas très musclés tremblent, et je glisse, le long de son ventre, de ses cuisses, je lâche son cou, je me casse la gueule. Il se marre mais semble un peu gêné de n’avoir pu me tenir plus fort plus longtemps. On se bagarre un peu, il dévisage ma joue, avec un air de diable, concentré comme devant l’écran de l’ordinateur. « Tu peux », il me la mord.

14 février 2009

Ses ronflements ou son ventre qui grogne. J'aime

Ses ronflements ou son ventre qui grogne. J'aime ses cheveux comme une forêt pleine de poux invisibles, ses ongles un peu trop longs et un peu sales, sa barbe qui pique quand elle repousse jamais droit.
17 septembre 2008

"J'ai envie qu'tu m'épouses, même pour faire

"J'ai envie qu'tu m'épouses, même pour faire semblant, un baiser même pour alliance, qu'on se casse d'ici où ça pue le faux, la merde l'illusion, qu'on visite là où le soleil sait le mieux viser, sur nous."

Publicité
Publicité
N
Publicité
Publicité